Comment le cancer réagit-il face aux immunothérapies ?

L’immunothérapie ne s’attaque pas directement aux cellules cancéreuses. Elle vise à susciter une réponse de l’organisme lui-même contre le cancer, par le biais du système immunitaire.

Contrairement à d’autres traitements anticancer, la réponse à l’immunothérapie n’est pas toujours immédiate.

La réponse à une immunothérapie peut donc être plus lente à apparaître qu’avec d’autres traitements anticancer. Mais cette réponse peut aussi se prolonger après l’arrêt du traitement.

Même si l’immuno-oncologie est une avancée majeure dans la lutte contre le cancer, certains types de cancers sont insensibles à cette approche. De nombreuses recherches sont en cours pour essayer de trouver des facteurs et des biomarqueurs permettant d’identifier à l’avance les patients qui tireront un bénéfice de l’immunothérapie.

En général, on associe l’augmentation de la taille d’une tumeur à un échec du traitement en cours. Avec les immunothérapies, c’est parfois différent. En effet, dans de rares cas, il arrive que la masse tumorale commence par augmenter. Cette croissance (transitoire) peut être le signe que l’immunité est en cours de réactivation. Les lymphocytes (cellules immunitaires) affluent sur le site de la tumeur pour combattre les cellules cancéreuses. Ce grossissement initial, visible à l’imagerie, s’inverse dans les semaines qui suivent. La taille de la tumeur commence alors à diminuer.

Dans certains cas, par contre, cette croissance signifie que la tumeur progresse. Les chercheurs travaillent à modifier les critères d’évaluation habituellement utilisés pour les adapter aux immunothérapies. Objectif : tenir compte de cette dynamique particulière, propre aux immunothérapies.

Dans tous les cas, votre médecin décidera ce qui est le plus approprié pour vous, parlez-en avec lui si vous en ressentez le besoin.

Date de mise à jour du texte : Octobre 2023

***remerciements***

Merci au Prof. Sandrine Aspeslagh, oncologue à l’UZ Brussel, pour sa collaboration à cet article.